17 juin 2015

Vice-Versa / Inside Out : à ne surtout pas manquer

Vous avez déjà dû en entendre parler, le marketing fait, certes, bien son job mais, surtout, les avis dithyrambiques des premiers heureux spectateurs sont totalement fondés. Croyez-moi. J’en fais partie.

Vice-Versa c’est le film d’animation de l’année. Et je pense même des dernières années et des années futures.

vice-versa-pete-docter

Après les Nouveaux Héros qui m’avait totalement conquise en décembre, j’ai complètement craqué pour Vice-Versa, vu en avant-première fin mai.

Il sort aujourd’hui et vraiment, allez-y.

J’ai pleuré de rire, les enfants aussi, même l’Homme a adoré, surtout cette scène – destinée si justement aux parents derrière l’écran – où l’on voit « l’intérieur » du cerveau de l’homme et de la femme, le papa et la maman de la petite héroïne, en train de réfléchir. C’est hilarant. C’est merveilleux.

Revenons à Riley, cette pré-adolescente (tiens donc, le sujet me parle comment se fesse t’il ?)(uh uh) de 11 ans qui voit sa douce et heureuse vie bouleversée par le déménagement de sa famille à San Francisco, qui est donc au cœur de l’histoire de ce film. Mais pas de la manière dont on a l’habitude de suivre nos héroïnes. Cette fois, avec Vice-Versa, l’action se déroule dans la tête/l’esprit/le cerveau – choisir la mention préférée – de cette jeune fille.

Ses sentiments sont représentés par Joie, Tristesse, Dégoût, Colère et Peur. Parfaitement rodés et effectuant consciencieusement leur travail, ces rigolos personnages, tellement justes, tellement drôles, tellement entiers sont complètement paniqués lors de la disparition de Joie. Cette dernière, accompagnée de Tristesse vont devoir – pour la sauver de la déprime- retourner au « siège de Riley », le lieu où se construit sa mémoire centrale, en traversant l’immense centre d’archives des souvenirs. Elles croiseront notamment le chemin du Petit Ami idéal de Riley et de son ancien ami imaginaire de sa petite enfance.

Prenez les bases simples et efficaces de tout conte : héros, aventure, chemin à parcourir, embûches, méchants, pièges, personnage secondaire aidant, etc.

Ajoutez-y la sensibilité et l’humour du réalisateur de La Haut (et de Monstres et Cie) Pete Docter

et cela donne un chef d’œuvre. Vraiment.

Dès les 30 premières secondes du film, l’action et le ton sont donnés. On ne s’ennuie pas une seule minute. On y trouve plusieurs lectures et c’est ce que j’adore avec cette nouvelle génération de films d’animation / dessins animés.

Je pense que les plus jeunes ne comprendront pas grand chose cependant. Je réserve donc Vice-Versa au plus de 7 ans – et sans limite supérieure. Ici ma 10 ans et mon presque 8 ont adoré. Ils ont vraiment été touchés par le film et les messages passés : l’importance des sentiments, l’explication de ce qui se passe dans leur tête. Ils ont « vu » ce qui, parfois (souvent ?) les perturbent : « pourquoi je passe de la joie à la colère en deux secondes ». « Pourquoi je n’arrive pas à contrôler ma peur ». A travers le film, tout cela est rendu « mignon » et surtout très clair. Enfin, surtout, ils comprennent l’importance du mélange de ses sentiments. Que chacun à son rôle à jouer dans notre vie. Que les émotions ont une place énorme dans leur quotidien. Avec Vice-Versa tout ce qui était du domaine du psychique et de l’inconscient devient plus parlant, plus concret. C’est une sacré réussite. On est à la limite d’une initiation à la philosophie ludique !

C’est donc aussi un bon moyen pour ensuite « parler » avec son pré-ado. Croyez-moi. C’est parfois plus simple de faire référence à « joie » et « dégout » par exemple pour expliquer un comportement, montrer ce que l’autre a pu ressentir devant une situation, expliquer l’incompréhension, l’étonnement, et, allons plus loin l’insolence. On a beaucoup échangé ensuite avec les enfants sur le film et sur nos émotions personnelles. Passionnant. Aussi !

Un gros carton donc. A ne pas manquer sincèrement.

Mention spéciale au casting des voix française. Je suis totalement fan du choix de Marilou Berry pour Tristesse. Tout comme j’avais trouvé pour Paddington que Guillaume Gallienne était exactement celui qu’il fallait, je réitère ici.

figurine vice versaLes figurines Vice-Versa

Enfin, cela m’est apparu seulement dans les dernières minutes du film mais les personnages de Vice-Versa me font vraiment penser aux Chokott (d’Oxybul, dérivés d’ailleurs sur des tshirts Okaidi). On les avait à la maison justement : joie, tristesse, colère, peur, et je trouvais justement que pour les plus petits, c’était un bon outil pour les faire parler de leurs émotions !

chokott

bon, maintenant, j’attends les Minions !

article précédent article suivant

vous pourriez aussi aimer

19 commentaires

  • Carole Selky
    17 juin 2015 at 08:19

    Ahhh je languis d’y aller !!!!

    répondre
  • Mariana
    17 juin 2015 at 09:52

    J’ai justement vu l’extrait « parental » hier ! Très drôle en effet !
    En août on aura le temps d’aller au ciné 😉 

    répondre
  • Véro
    17 juin 2015 at 10:07

    On ira le voir c’est évident… la question est quand nous allons avoir le temps d’y aller!)

    répondre
  • Blandine
    17 juin 2015 at 10:12

    Vu en avant première aussi fin mai. Et Adoré !! Vraiment ! Je n’ajoute rien à ton article tellement il est juste et drole. 

    répondre
  • Virginie
    17 juin 2015 at 17:02

    Dis donc, tu m’as fait envie ! même si les miens sont un peu plus jeunes (4 et 5)

    répondre
  • Natacha no gluten
    17 juin 2015 at 17:11

    J’avais envie de le voir avec Clément, il a 5 ans 1/2, peut-être un peu jeune quand je te lis?

    On avait adoré « Les nouveaux Héros » aussi!

    Merci de ton article!

    répondre
  • Chantal
    17 juin 2015 at 22:59

    Après avoir lu ta critique ce matin, je me suis jetée sur le programme de mon cinéma préféré, et ça y est nous l’avons vu cet après-midi avec ma 6 ans et demi qui termine son CE1 brillamment mais qui est en pleine crise préado… on verra si ça nous aide à communiquer, car les bonhommes rouges ont souvent les commandes des deux côtés ces derniers temps ! (ça doit être la fatigue de fin d’année, en tout cas je l’espère 🙂

    répondre
    • e-Zabel
      22 juin 2015 at 20:29

      Alors ???

      répondre
  • caroline
    22 juin 2015 at 09:35

    Je l’ai vu hier avec mon fils de bientôt 8 ans et je crois que j’ai plus aimé que lui encore, ça m’a bouleversée…
    c’est vraiment un petit bijou, mais avant 8 ans c’est peu être un peu trop complexe, il n’y a pas tant d’action que ça ; la cible c’est vraiment les « préados ». 

    répondre
    • e-Zabel
      22 juin 2015 at 20:28

      Ah voilà, bouleversée aussi  😕

      répondre
  • Emilie
    22 juin 2015 at 14:24

    On a adoré aussi ! J’ai ri et pleuré !

    Dans la continuité du film, j’ai bricolé une petite « roue des émotions » avec les personnages du film … https://mimimistigri.wordpress.com/2015/06/22/etoile-des-emotions-vice-versa-a-imprimer/

    répondre
    • e-Zabel
      22 juin 2015 at 20:28

      OH !!! merci pour ce lien, très chouette  :angel:

      répondre
  • claire
    22 juin 2015 at 15:02

    J’ai adoré aussi et ma 5ans a aimé. Mais effectivement il y a plusieurs degrés de compréhension. Et il n’est pas accessible aux plus jeunes.

    répondre
    • e-Zabel
      22 juin 2015 at 20:27

      Il y a des pour et des contre, bon, en tout cas, ce n’est pas violent, c’est juste éventuellement incompréhensible  👿

      répondre
  • Marine
    22 juin 2015 at 15:28

    Très bon film! Cela dit je pense qu’il n’y pas « d’age minimum ». j’ai emmené mon fils de 4 ans le voir il a adoré même si il a surement eu une compréhension différente de celle d’un enfant pus agé. ca a ég&lment été un support de discussion pour parler de ses émotions parce qu’à son age aussi exprimer ce qu’on ressent et comprendre pourquoi c’est aussi très difficile  😉

    répondre
    • e-Zabel
      22 juin 2015 at 20:26

      Ah je suis contente de ce retour positif sur un petit plus petit que les miens !! 

      répondre
  • Le voyage d'Arlo, notre avis enfants de 11 et 8 ans | e-Zabel, blog maman parisienne
    27 novembre 2015 at 07:01

    […] passé quelque chose. Côté adultes, ce n’est pas LE Pixar de l’année (on reste sur Vice-Versa) mais on ne peut pas rester insensibles. Guimauves […]

    répondre
  • Sa main dans la mienne - e-Zabel, blog maman parisienne | e-Zabel, blog maman parisienne
    6 mars 2017 at 10:54

    […] de boules de souvenirs que j’envoie dans ma mémoire interne, section famille/bonheur. (Team Vice Versa for […]

    répondre
  • Rupture conventionnelle pour devenir entrepreneur : maman travaille à son compte
    12 mai 2020 at 15:30

    […] J’ai mis du temps à me décider et mes proches peuvent en témoigner. Je suis passée par toutes les phases : d’hystérique convaincue, je devenais ensuite victime d’un symptôme très féminin, celui de l’imposteur. N’oublions pas son pote « doute » et le meilleur « peur » (tiens, on dirait que je parle du film d’animation Vice-Versa !!) […]

    répondre
  • laisser un commentaire