29 septembre 2014

Une pause c’est possible ?

Il est allé dormir chez son copain (parents d’ado, vous me direz, au moins ce n’était pas encore sa p’tite copine)

Elle demande à aller chercher seule le pain à la boulangerie (parent d’ado, vous me direz, au moins ce n’est pas pour courir embrasser son chéri)

Il est parti avec son doudou (oui j’ai compris)

Elle ne sait pas encore de quel côté regarder avant de traverser la route (je vais devoir lui expliquer)

enfants jouent parc

Pendant des mois, des années même parfois, on se dit « vivement »

–          Qu’il fasse ses nuits

–          Qu’il tienne assis

–          Qu’il marche

–          Qu’il parle

–          Qu’il apprenne à s’habiller seul

–          …

Et sans s’en rendre compte, parce que l’on est trop pris dans l’éternel recommencement du quotidien pénible, ils avancent, ils acquièrent, ils grandissent, ils s’autonomisent.

Au mieux, on note la date et on s’autorise quelques jours de festivité devant la nouvelle étape franchie.

Mais bien souvent on pense déjà à la PROCHAINE.

Vite vite vite

Il faut aller vite. (Mais pourquoi ?????)

Pour pouvoir les emmener partout, leur faire manger de tout, à n’importe quelle heure sans avoir à s’angoisser d’emporter ci ou ça, parce qu’ils seront grands et que tout ira donc mieux. Tout sera tellement plus facile QUAND…

Et puis, un jour, on s’arrête :

on écoute LEURS demandes, on voit les portes des chambres se fermer plus souvent, la musique changer, le volume augmenter, un corps se transformer, les vêtements sont choisis avec plus de soin (et de temps), les activités extrascolaires sont désormais autorisées, alors qu’hier encore – si si, hier !! Elles étaient accessibles uniquement « au plus de »…

Et là on se dit qu’on ferait bien une pause dans cette course à « vivement/quand »

Parce que j’aime les voir encore jouer ensemble. Lui, mon p’tit grand qui l’embête, mais avec qui elle aime partager leurs histoires de playmobil qui n’en finissent jamais.

Alors, certes, cela m’agace de me bousiller les pieds en marchant sur leurs figurines  à chaque fois que je tente d’entrer dans leurs chambres, de faire du step pour éviter de me prendre les pieds dans cette voiture, ce château ou ce… c’est quoi ça déjà le P’tit ? Ah une invention.

Parce que je me dis qu’il ne reste en fait plus beaucoup de temps pour CES Moments-Là.

Je laisse faire et pire, je les encourage.

Je sais que bientôt la porte de ma Grande Chérie se fermera plus souvent au nez de son petit frère devenu trop petit, trop en décalage.

Et je sais que cela me rendra triste pour lui.

À moins que cela soit pour moi ( ?)

Notre rôle de maman change à travers leur développement. C’est vraiment chouette.

Mais la nostalgie ne se planque jamais bien loin.

La vilaine.

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26 commentaires

  • Mariana
    29 septembre 2014 at 09:04

    Ah t’es raccord avec la pluie toi ! C’est quoi ce blues ?
    Moi j’ai failli mettre mes sandales ce matin ! Je fais l’autruche ? Mais non c’est encore inconscient. J’ai gardé ma légèreté estivale 😉

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  • lydy
    29 septembre 2014 at 09:36

    J’ai eu exactement cette sensation de boule qui se sert dans la gorge ce matin en posant les enfants à l’école … comme si je les aurais bien gardé avec moi … juste comme ça, pour être ensemble, pour se faire des calins, pour suspendre un peu le temps … pour ne pas commencer cette nouvelle semaine qui les verra encore grandir et gagner en autonomie, se détacher un peu de moi, encore un peu …

    Bref, tu ne m’as pas remonté le moral 😉 mais au moins je me sens moins seule dans cette petite nostalgie qui nous tombe dessus au détour d’un instant qu’on aimerait figer …

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  • Anaïs
    29 septembre 2014 at 10:12

    Très bien résumé, les voir grandir est un vrai bonheur, mais si le temps pouvait ralentir un peu ce serait bien. Sans comprendre on passe la quarantaine et eux passent en 6e… dur dur… D’autres bons moments se préparent mais pas que !

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  • Joëlle
    29 septembre 2014 at 10:47

    hannnn mais tu lis dans ma tête 😕 , c’est exactement ce à quoi je pensais hier soir en mettant mon « grand » de 4 ans et demi au lit.
    Je lui ai même dit « qu’ils grandissaient trop vite » et blabla et il m’a demandé pardon 😀 , je lui ai dit que c’était comme ça et que c’était bien mais il m’a fait rigoler. Quand je pense que la semaine prochaine mon petit chat va avoir 2 ans !! mordel !! que ça ça passe vite 😥 mais c’est bien aussi :angel:

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  • Bao
    29 septembre 2014 at 10:47

    C’est bien résumé… On les pousse à avancer et puis on se rend compte qu’ils se font un peu sans nous au fur et à mesure.
    Mais l’important c’est de ne pas perdre la confiance et l’amour mutuel et tout ira bien 😉

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  • NATH
    29 septembre 2014 at 10:54

    bouh c’est exactement ce que j’ai pensé hier soir en me couchant et ce matin en me levant, les années défilent a une allure, nos ptits bébés grandissent trop vite, ce ne sont plus des ptits bébés, sa fait du bien, mais sa fait peur. bonne journée quand même vais je dire !!!!!!

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  • Mamcha
    29 septembre 2014 at 11:12

    Merci pour ce billet…que du vrai! Bon, les miennes n’ont (que) 2 et 5 ans… Mais je peine déjà à porter la grande, et je me dis que dans très peu de temps ce ne sera plus comme ça! Apprécions l’instant présent, cessons d »‘anticiper et d’attendre un futur hypothétique!

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  • Sophie
    29 septembre 2014 at 11:48

    Tu résumes ma sensation du week-end on a enlevé les barreaux du lit samedi elle n’a que (déjà) 22 mois sans rire c’est dur !
    pourtant on apprécie qu’elle mange comme nous et qu’elle puisse attendre 10 minutes pour manger sans hurler !

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  • Lucky Sophie
    29 septembre 2014 at 12:11

    Ah mais complètement d’accord, il ne faut pas confondre développer l’autonomie et les faire grandir trop vite 🙂

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  • Carole Nipette
    29 septembre 2014 at 12:20

    Cela me rappelle un billet que j’ai écrit il y a 3 mois « Si courte enfance… », je suis donc tout à fait dans les mêmes questionnements, ton billet complète mes réflexions… et étrangement depuis que j’ai écrit noir sur blanc mon sentiment, j’y pense à chaque fois que je dis « vite ou dépêche-toi » et je me corrige toute seule… j’ai l’impression qu’on passe un cap, un moment où l’on réalise vraiment que tout ça va nous échapper bien trop vite…
    je ne dis plus vivement depuis longtemps en fait…

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  • Gwénaelle
    29 septembre 2014 at 12:22

    Pas de nostalgie chez moi. A chaque âge des découvertes 😉

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  • Féelyli
    29 septembre 2014 at 13:32

    Moi aussi j’ai l’impression qu’ils grandissent trop vite …

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  • 40ans4enfants
    29 septembre 2014 at 14:20

    Nous on est plutôt dans le Carpe Diem, les petits moments de bonheur sont furtifs ! Sauf pour #BB1-Adoleschiante, là, honnêtement, j’aimerai bien que ça passe vite-vite  😀

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  • Caro B
    29 septembre 2014 at 15:20

    En lisant ton billet, je réalise que le seul avantage à n’avoir qu’un enfant (quand on n’a pas choisi d’en avoir qu’un), c’est que je n’ai jamais eu cette envie de passer les étapes car je savais que je ne les vivrai qu’une seule fois avec un seul enfant …
    Du coup, je me rends compte que j’ai vraiment profité de chaque instant (même les petites nuits et même les visites chez le pédiatre)
    Malgré tout, il devient trop grand quand même

    répondre
  • coralie
    29 septembre 2014 at 15:40

    c’est si vrai..! c’est vilain d’écrire çà au lendemain du premier anniversaire de mon MINi (siii !!) bébé .. 😉

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  • marie youpie
    29 septembre 2014 at 21:12

    :kiss:

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  • Marjoliemaman
    30 septembre 2014 at 12:08

    Qu’il est beau ce billet…

    répondre
  • Nadja
    30 septembre 2014 at 12:16

    Oh la la cet article !!!!
    je m’y retrouve assez bien, moi qui attend toujours un peu plus d’autonomie en râlant qu’elle grandit trop vite
    tu l’as très bien écrit, merci
    courage bisous

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  • Céline / Shalima
    30 septembre 2014 at 12:22

    Huhu, on est sur la même longueur d’onde (cf mon billet du jour, les âges ne sont pas les même mais l’idée est là 😉 ), envie d’une petite pause sans pour autant être nostalgique (ni être prête à repasser par tout ce qu’on a traversé déjà !)
    Profites bien de tes enfants, des bisous !

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  • Julien
    30 septembre 2014 at 22:59

    Le mien n’a pas encore deux ans, et déjà je me dis que ça passe super vite.

    Vivement quoi au fait ? Une autre vie ?

    Confucius disait « On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une ».

    N’attendons pas la retraite ou que nos enfants soient grands pour vivre notre deuxième vie.

    Ca serait trop triste non ?

     

    répondre
  • Catherine
    1 octobre 2014 at 10:52

    Très juste… je me dis pareil, avec mon « plus si pré que ça »-ado et ma « p’tit » dernière qui vient de feter ses 5 ans! Pourtant j’avoue que j’apprécie aussi énormément de pouvoir discuter presque d’égal à égal avec ce meme grand, le voir devenir petit à petit responsable, ne presque plus pouvoir le prendre dans mes bras comme un petit (il arrive déjà à me porter, purée!!!), bref, à etre maman de grands… Je ne dirai peut-être plus ça quand la dernière sera devenue une vraie grande! Mais chaque période a ses charmes… et ses emm…! Là je suis contente qu’on ne doive pas encore discuter capotes, cigarettes et drogue… indécrottable optimiste, moi??? :kiss: :kiss:

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  • barbara (suisse)
    1 octobre 2014 at 20:32

    ils grandissent, eh!?! c’est vraiment comme tu a si bien écrit (j’adore tjours ton écriture et ton humur 😉 )…avec une copine on se disait justement:ok il savent skier, ok ils savent faire ça et ça et ça aussi,…autre choses à éliminer de la liste « apprendre »…et quand ils ont tout appris…oh no vraiment une -petite-pause… saluti cari 🙂

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  • Covim
    2 octobre 2014 at 00:24

    C’est très bien décrit, mais chez moi pas de nostalgie. J’apprécie pleinement l’âge auquel ils sont arrivés maintenant, mais je suis d’accord, ça passe super vite ! C’est l’effet rentrée aussi qui fait ça, ils grandissent tellement l’été ! 😮

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  • Véro
    2 octobre 2014 at 09:48

    Je veux commenter mais je n’arrive pas à formuler mon ressenti.
    Je suis exactement dans la même période avec mes deux loulous… je tente de les accompagner mais sans trop forcer. Je ne veux pas qu’ils grandissent trop vite, que nous puissions les accompagner dans leur autonomie, dans leur développement… et surtout en fonction de leurs personnalités.

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  • Chouchou
    3 octobre 2014 at 11:04

    Hey mais ton article est universel, au combien juste ! Beaucoup de nous’ s’y retrouve. L’essentiel c’est de s’en rendre compte, et de faire un pause pour repenser notre façon de vivre les choses 🙂 Chaque jour compte 😉

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  • Delphine
    3 octobre 2014 at 16:20

    Tu as raison, ça passe trop vite. J’essaie de profiter de tous les moments: ce matin, je réveille mon petit 2e de presque 4 ans: je n’avais qu’une envie, le couvrir de bisous, lui encore tout chaud de sa nuit pas encore tout à fait terminée, et je me suis retenue pour le laisser encore quelques instants et se réveiller tout doucement. Je me suis dit à ce moment-là que c’était un super moment de maman!

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