20 juillet 2009

Le don d’ovule

don-ovocytes

Eh oui !!! Un sujet bien sérieux aujourd’hui, mais qui me tient à cœur.
Pourquoi ? Parce que l’idée de faire don de mes ovocytes m’a traversé l’esprit il y a quelques mois… même si cela ne s’est pas concrétisé (encore), je pense qu’il est important d’en parler, d’expliquer, afin peut-être de réveiller en quelques mamans une envie !

Je suis donc très heureuse de vous faire partager aujourd’hui, outre une explication claire et rapide de ce qu’est le don d’ovocytes, deux témoignages de mamans donneuses qui ont bien voulu répondre à mes questions !

Avant tout, je vous invite à consulter le site officiel DON D’OVOCYTES et notamment de télécharger la très bien faite plaquette informative.

Qui peut donner ?
Vous pouvez faire un don si :
– vous êtes maman
– vous avez moins de 37 ans
– vous êtes en bonne santé
– vous avez l’accord de votre mari, concubin, enfin de la personne qui partage votre vie de couple

Les fondamentaux :
– le don est gratuit (mais toutes les démarches médicales de la donneuse sont prises en charge)
– le don est anonyme
– le don est volontaire, vous pouvez donc revenir sur votre décision jusqu’au dernier moment, c’est à dire l’utilisation des ovocytes.
– le don d’ovocytes est une technique maitrisée qui existe depuis 20 ans en France

Différentes étapes jalonnent la démarche, cela commence par une phase informative et se termine évidemment par le prélèvement sous anesthésie générale des ovocytes. Entre les deux, la donneuse aura subi de nombreux examens médicaux et psychologiques.

Je laisse la parole à mes deux témoins :

Les motivations des donneuses
Sandra (son prénom a été changé, car elle souhaite reste anonyme) ne connaissait pas le don d’ovocytes avant qu’un couple d’amis très proche lui en parle. Ces derniers n’arrivaient pas à avoir d’enfants, et après de longues années, se sont vu proposer de bénéficier d’un don d’ovule.

« En France, le don d’ovocyte est anonyme et gratuit. Le problème est qu’il y a très peu de donneuses et le délai d’attente pour les couples receveurs est donc de cinq ans en moyenne pour avoir accès au don d’ovocyte.
Quand le couple demandeur « fournit » une donneuse, le délai d’attente est réduit à 9-12 mois !
Evidemment, l’ovocyte donné n’est pas pour le couple qu’on connait, il est donné à un couple inconnu de nous et fécondé immédiatement après prélèvement. Donc, quand mes copains m’ont dit cela, je leur est tout de suite proposé d’être donneuse, ayant déjà trois enfants. Leur soucis de ne pouvoir avoir d’enfant m’a toujours beaucoup affecté et j’avais enfin l’occasion de pouvoir les aider. »

Christel de son côté a profité de sa grossesse pour trainer sur des forums de mamans. Au fur et à mesure, elle s’est intéressée à ces femmes qui n’arrivaient pas à avoir d’enfants. Même après la naissance de sa fille, elle a continué à les suivre et elle s’est attachée à elles.

« Moi qui n’avait eu aucune difficulté à tomber enceinte, et qui traversait une bonne grosse dépression post partum (6 mois… ) je me sentais d’autant plus ridicule de ne pas réussir à être heureuse alors que d’autres agonisaient de ne pas avoir de bébé. J’ai pu constater que pour beaucoup de ces femmes, le seul moyen qu’il leur restait après des années de galère, pour espérer un jour tomber enceinte, c’était un don d’ovocyte. Au-delà du débat, « être mère n’est pas un droit / et l’adoption, alors ? » je me suis sentie solidaire de ces femmes et l’idée a fait son chemin. D’autant plus qu’un groupe de discussions s’était créé entre futures donneuses, qui partageaient leurs expériences, j’ai eu envie de me lancer aussi dans l’aventure.  Quelque part pour me prouver que je pouvais être fière de moi. J’ai mis 2 ans avant de me décider. »

La réaction des proches
Sandra a choisi de n’en parler à personne, surtout que ces amis ne voulaient pas non plus parler de leur choix.

Christel a ressenti beaucoup d’incompréhension autour d’elle, son mari par contre n’était ni pour ni contre :

« c’est surtout qu’il ne voyait pas l’intérêt de s’embarquer dans un parcours semé d’embuches pour quelqu’un de complètement étranger, mais il a donné son accord (pré requis pour tout don d’ovocyte à l’époque, alors que dans le cas d’un don de sperme, ça n’est pas obligatoire…). »

Les étapes les plus difficiles à franchir
Christel :

« Le don remonte à bientôt 6 ans maintenant, je n’en garde pas de souvenirs d’étape plus difficile que d’autre. Du stress, de l’attente, oui, mais pas vraiment d’épreuve. La ponction en elle-même, sous anesthésie locale (à ma demande) fut certes un moment désagréable, mais au final pas plus qu’une séance chez le dentiste. »

Sandra :

« aller aux différents rendez-vous qui nécessitent du temps dans la semaine, ce qui difficile quand on travaille.
1. 1ere consultation médicale : explication par un médecin du don, des risques et prescription d’un bilan (une prise de sang et une échographie des ovaires)
2. faire la prise de sang et l’échographie à un certain moment du cycle menstruel.
3. 2ème consultation médicale : délai d’1 mois incompressible avant de revoir le médecin avec les résultats des examens.
Si les examens sont satisfaisants :
4. 1/2 journée à l’hôpital pour : entretien avec un généticien, entretien avec un médecin, entretien avec un psychologue, prise de sang.
Si tout les examens sont bons et qu’il n’y a pas de contre-indication au don (ex: maladie génétique héréditaire) :
5. 3ème consultation médicale : explication du déroulement du don et du traitement à faire pendant le mois précédent
6. traitement hormonal par injection sous-cutanée tous les jours pendant un mois (par une infirmière ou par soi-même) à la maison
7. surveillance échographique et prise de sang tous les deux jours pendant 8 jours (sauf le week-end) avec consultation avec un anesthésiste le dernier jour
8. hospitalisation de jour pour anesthésie générale de 15 minutes pour le prélèvement d’ovocyte, à partir de 7h du matin,  sortie à 16h.
On ne sait pas à qui on donne, si le don a permis d’obtenir un embryon et si il y a eu grossesse.
Cela prend environ 4 à 6 mois en tout. »

Les effets secondaires, les inconvénients
Christel :

« J’ai eu de la chance, je n’ai eu AUCUN effets secondaires. Ni prise de poids, ni douleurs, ni rien. Je n’ai pas peur des piqures, j’ai réussi à trouver des infirmières et des  médecins près de mon bureau ou près de chez moi, et à caler les rendez vous dans mon emploi du temps de façons à ce que mon organisation n’en soit jamais dérangée (pas de mode de garde à trouver pour ma fille), nous avions un rapport tout à fait clair et sain en ce qui concernait le remboursement des frais médicaux qu’il fallait avancer (j’ai fait un don direct non anonyme, interdit en France mais autorisé en Belgique, avec un suivi en France par des médecins compréhensifs). Tout ça a facilité grandement les choses. Malheureusement ça ne se passe pas toujours aussi bien. »

Pour Sandra, le plus difficile reste les trajets pour les rendez-vous médicaux parfois longs, même si pour les prises de sang, les donneuses sont prioritaires.
Autres inconvénients, les piqures quotidiennes pendant 28 jours.

« En revanche, le don lui-même, ce n’est vraiment rien. On est un peu fatiguée le soir et le lendemain mais je suis retournée au boulot le lendemain sans problème. De toute façon, ils proposent un arrêt de travail si on veut.
par ailleurs, tout est gratuit (prise de sang, écho, traitement, hospitalisation), ils sont au petit soin avec les donneuses. »

Des changements à apporter au système ?
Christel :

« Je pense qu’un défraiement, une indemnité forfaitaire fixe, raisonnable (j’imagine autour de 500 euros) éviterait peut être pas mal de malentendus entre les donneuses et les receveuses. Au-delà de la beauté du geste comme on dit, il y a tout ce que ça implique au quotidien, moi je n’ai donc pas eu de soucis, mais j’imagine peut être qu’en province, ce n’est pas aussi facile de pouvoir s’organiser aussi bien, ou s’il faut poser des jours de congés au bureau, faire des kilomètres pour assister aux rendez vous médicaux, ou trouver un mode de garde pour ses propres enfants, ça  peut poser souci. Je parle de ce que j’ai pu constater parmi les donneuses qui se sont lancées en même temps que moi, quelques histoires se sont mal passées à cause d’incompréhensions mutuelles car sans cadre clair et précis, ça peut rapidement dégénérer. »

Voila, je n’ai pas fait ce billet pour créer un débat autour du droit à l’enfant par exemple dont on parle beaucoup en ce moment. Je veux juste faire la promotion d’un don qui existe, qui est légal et qui peut aider de nombreux couples à devenir parents.
Qu’en pensez-vous ? Avez-vous été tenté ? Qu’est-ce qui vous a freiné ? Ou peut-être l’avez-vous fait ? Je sais qu’une de vous a « échoué » aux examens médicaux par exemple…

article précédent article suivant

vous pourriez aussi aimer

53 commentaires

  • Pivoine la fleur 2.0
    20 juillet 2009 at 07:51

    Jamais rien lu de lui et je ne sais pas pourquoi j’ai pas envie :mrgreen:

    répondre
  • Pivoine la fleur 2.0
    20 juillet 2009 at 07:52

    pardon e-za! me suis trompée de page et de commentaire :S
    efface celui ci pliz :mrgreen:

    répondre
  • Pivoine la fleur 2.0
    20 juillet 2009 at 07:57

    J’ai passé l’âge pour donner mais je ne sais pas si je l’aurais fait.
    Ca m’aurait fait bizarre je pense d’avoir ma « graine » quelque part.
    Ca va paraître égoïste de dire ça je sais bien.

    répondre
    • saint jevin
      5 novembre 2009 at 17:10

      oui pardonne moi de te dire cela mais ça me fait bien mal de te lire…

      répondre
  • Nath-Ali
    20 juillet 2009 at 08:02

    Ce billet est trés interessant. Merci d’en avoir parlé.
    A Sandra et Christel et toutes ces femmes qui font dons d’ovocytes je vous dis BRAVO! c’est très généreux de votre part et très courageux de se lancer dans cette démarche du don qui est quand même très lourde et contraignante.

    répondre
  • Ficelle
    20 juillet 2009 at 08:12

    Je suis effarée par le temps que ça prend et les démarches médicales hyper contraignantes qui sont obligatoires. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, mais là! Est-ce que le don de sperme est aussi compliqué et contraignant? Et si ce n’est pas le cas pourquoi? Par ailleurs, je pensais qu’il fallait aussi le consentement de l’épouse qui dispose de l' »usufruit » du sperme du mari… Idée reçue? En tout, cas, billet très intéressant!

    répondre
    • La poule pondeuse
      20 juillet 2009 at 08:56

      Pour le don de sperme la procédure médicale est relativement simple, si tu vois ce que je veux dire :mrgreen:
      Mais prélever des ovocytes c’est plus compliqué : on en a moins, moins souvent et ils sont mieux cachés…

      répondre
  • La poule pondeuse
    20 juillet 2009 at 08:59

    Moi je suis touchée par la beauté du geste, même si je trouve la procédure effarante. Bon comme je ne risque pas de produire d’ovocytes avant un bail, je n’ai pas besoin de me poser la question pour le moment mais j’avoue que je garde l’idée dans un coin de ma tête, j’ai encore 8 ans avant la date de péremption pour m’y préparer. Faudrait que je m’inscrive pour les dons de moëlle osseuse aussi, mais je n’ai jamais franchi le pas (et j’imagine que de toute façon il faut aussi attendre de pondre non ?).

    répondre
  • cleanettte
    20 juillet 2009 at 09:02

    Moi qui ai aussi eu mes enfants très facilement et qui n’ai plus l’intention d’en faire d’autre, je suis sensible au concept.
    Seulement la grandeur d’ame c’est bien beau mais comme tu le soulignes cela implique pas mal de déplacement et de contraintes diverse surtout en province(pour moi le premier centre est à 150km) et donc de dépense de temps, d’argent, et d’énergie. Je pense qu’un dédommagement juste devrait être envisagé cela favoriserait certainement beaucoup les dons
    Pour le reste j’avoue que ça me perturbe un peu l’idée que mes gènes puissent se balader dans un ou plusieurs enfants qui pourraient rencontrer les miens mais après réflexion c’est vraiment pas crucial.

    répondre
  • pikachunette2005
    20 juillet 2009 at 09:02

    L’idée me tente mais c’est vrai que c’est compliqué!!! En France, il me semble qu’on est un peu les spécialistes de la complication. Sur un autre sujet, je m’étais renseigné sur le don de sang de cordon ombilical pour apprendre que le don anonyme n’était possible que dans une ou deux maternités dans Paris, qu’il fallait qu’une équipe spéciale se déplace avec tout le matériel etc…. Pas super pratique quand on est à 6 mois de grossesse et qu’on est déjà inscrite quelque part…En revanche, le don privé (pour soi, on stocke les cellules dans des laboratoires en suisse) avait l’air moins compliqué.

    répondre
  • Matoune
    20 juillet 2009 at 09:07

    J’ai été tentée mais c’est, pour moi aussi, tout ce qui précède qui m’a freinée (examens, piqûres, anesthésie générale…).
    Et puis, je me suis dit qu’un jour, si je croisais un enfant qui ressemble à mes filles, je me demanderais si ce n’était pas mon « ovocyte ».

    répondre
  • ratounette
    20 juillet 2009 at 09:09

    Pas pour moi.
    le fait d’imaginer que quelque part se promene un enfant ayant pour moitié mon code genetique me gene terriblement.

    je peux comprendre ce désir d’enfant, mais n’y a t-il a pas des milliers d’enfants qui attendent d’etre adoptés?

    je ne me considere pas comme egoiste, je donne mon sang une fois par an et je suis pour le don d’organe (oui j’ai ma carte) .. pour celles qui seraient offusquées de mon commentaire!

    répondre
    • marie
      20 juillet 2009 at 10:12

      J’allais poster un commentaire mais tu as écrit exactement ce que je ressens : je donne mon sang régulièrement, je compte m’inscire bientôt pour le don de moelle osseuse (je suis en fin de phase de réflexion, là 🙂 ), mais mon ovule, c’est mon bébé, impossible de le confier à des inconnus, ce serait comme abandonner un nouveau né pour moi !

      Mère porteuse par contre ça me gènerait pas, mais je crois que c’est pas légal ça, d’ailleurs je comprends pas du tout pourquoi.

      répondre
      • catherine
        20 juillet 2009 at 11:07

        Je suis du même avis que vous: sans aucunement critiquer les courageuses qui font ce don, moi j’aurais du mal, tant pour mes ovocytes que pour le sperme de mon mari. Par contre je suis un peu choquée par le fait que la femme doive avoir la ‘permission’ écrite de son mari/compagnon…
        Mère porteuse, j’en serais incapable aussi – je pense que tout ce qui touche à l’enfant me touche de bien trop près, je ne suis pas sûre de respecter mes engagements. Mais celles qui le peuvent, ma foi, foncez! Bravo!

        répondre
  • Mariana
    20 juillet 2009 at 09:12

    C’est beau d’avoir envie/de pouvoir le faire. Mais pour moi ça dépasse de loin l’humanitaire… et je ne pourrais donner une partie de moi à une inconnue/c’est un peu comme ci je donnais mes enfants.
    J’ai une connaissance qui est en ce moment dans ce processus de fecondation in vitro. On lui retire ses propres ovules pour les féconder in vitro et ensuite les lui réimplanter. C’est énormément de souffrances physiques et psy. Je ne me sens pas capable de le faire.
    Ton geste est très beau e-za ! Respect !

    répondre
  • chocoladdict
    20 juillet 2009 at 09:25

    j’ai eu une longue discussion avec des proches récemment sur le don de sperme…pour l’homme ça doit être difficile même si on est d’accord être mère/père cela se construit, la biologie ne suffit pas, loin de là…je crois que je préfèrerais l’adoption, pas de situation de déséquilibre dans le couple …quid de ces enfants qui aujourd’hui recherchent celui ou celle qui a donné la petite graine ou qui ont peur de coucher avec leurs demi-frères, demi-soeurs? bref cela ne me parait pas simple du tout du point de vue éthique….le don gratuit ça se comprend pour éviter tout commerce mais quand on voit tous les examens médicaux que cela demande, le temps, les démarches, un défraiement ne me choquerait pas surtout quand on sait que le nombre de donneurs reste très bas en France

    répondre
  • CAROLE
    20 juillet 2009 at 09:26

    Très intéressant, pour ou contre ça a le mérite de poser le problème…
    Je ne connaissais en rien la démarche médicale…
    Je suis très partagée malgré le fait que je suis à fond pour le don en tout genre, je donne mon sang, j’ai ma carte de donneur d’organe et je suis en cours de procédure pour réaliser le don de plaquettes… J’ai demandé également le don de cordon malheureusement la clinique ne rentrait pas dans ce genre de protocoles…
    Le don d’ovocyte rentre dans une procédure plus psychologique, avec un vrai soucis d’éthique. J’aide certes quelqu’un à avoir un enfant, faut-il aller plus loin dans la réflexion ou faut-il en rester là pour rendre service ? Merci pour cette interrogation…

    répondre
  • Aude Nectar
    20 juillet 2009 at 09:34

    Voilà un sujet qui me tient à coeur aussi.

    D’abord j’ai beaucoup d’admiration et de respect pour ces femmes qui donnent leurs ovules, ce n’est pas facile psychologiquement d’abord mais aussi physiquement avec les traitements hormonaux. Je les ai subis pour avoir mes enfants je suis bien placée pour savoir que c’est galère, même si je n’ai pas été jusqu’à la FIV.
    Ensuite le don d’ovules ou les mères porteuses (que je souhaite voir se légaliser en France) devraient être rémunérés, ce n’est pas du tout malsain de le faire, c’est tellement d’investissement que je trouve scandaleux qu’il n’y ait aucune contrepartie financière.
    Si en plus ça peut motiver les femmes à donner davantage leurs ovules, alors tant mieux !

    répondre
  • Leona
    20 juillet 2009 at 09:52

    Je m’étais renseignée très attentivement il y a quelques mois, peu après la naissance de ma fille, et suite à plusieurs conversations avec deux couples d’amis qui n’arrivent pas à avoir d’enfant (l’un de ces couples est depuis plusieurs années dans la galère des procédures d’adoption, donc pour répondre à Ratounette : oui, il y a des milliers d’enfants à adopter, mais la procédure donne lieu à des situations aberrantes et à des retards surréalistes).

    Les parcours médicaux ne me font pas peur, j’avais réfléchi à la façon de m’organiser, j’étais prête à m’engager dans la procédure, justement à cause de ces amis-là, dont je suis très proche (même si je sais que mon don ne leur aurait pas bénéficié directement). Mais je me suis fait « recaler » dès le départ, à cause d’un médicament que je prends (traitement de longue durée), qui augmente les risques d’avoir un enfant « anormal ». Risque que, moi, j’ai choisi librement de prendre quand il s’est agi d’avoir mon propre enfant, mais qu’il serait malhonnête d’imposer à quelqu’un d’autre par l’intermédiaire d’un don d’ovocyte… Je ne me suis donc pas lancée dans cette démarche, et même si ce n’est pas ma faute, je regrette beaucoup d’avoir dû laisser tomber.

    Sur la question de la rémunération, je suis assez d’accord avec le principe non pas d’une « rémunération » mais d’une « indemnisation », c’est-à-dire d’un remboursement, sur présentation de justificatifs, de tous les frais directs occasionnés : trajets, babysitting… C’est vrai que ça rendrait la démarche carrément « bureaucratique », car il faudrait un examen attentif et au cas par cas des demandes de remboursement, mais cela faciliterait sûrement les choses pour les personnes qui ont le courage – mais pas les moyens – de se lancer.

    répondre
  • Anno
    20 juillet 2009 at 10:10

    Je trouve ça très courageux, et merci eza de nous avoir parlé de l’ensemble du processus. J’avoue qu’étant particulièrement ingérable au niveau médical (je suis quasi impossible à piquer et pendant ma grossesse j’ai vécu l’enfer à chaque prise de sang, le pire ayant été la fois ou j’ai eu droit à 5 techniciens et 18 piqures avant qu’ils parviennent à quelque chose) je ne pense pas que je serai candidate à de la torture gratuite. Cela étant, intellectuellement, j’aurai aimé pouvoir le faire après avoir eu un second enfant.

    En parlant de l’adoption, c’est effectivement un tel parcours du combattant que cela ne peut malheureusement être la seule solution.

    répondre
  • Fanny
    20 juillet 2009 at 10:24

    Très intéressant comme débat. Je rejoins certaines d’entre vous : c’est un très beau geste mais j’aurais l’impression de « donner » un enfant, et savoir que quelque part un enfant a été conçu avec mes ovocytes, ça pourrait me miner le moral de ne pas le connaître, tout ça. Mais je n’ai QUE 26 ans, je changerais peut-être d’avis un jour. En tout cas, c’est un beau geste.

    répondre
  • MissBrownie
    20 juillet 2009 at 10:27

    Le chemin est tout de même long pour pouvoir faire don d’ovules … :S

    J’ai déjà eu du mal à faire un bon ovule avec des piqûres pour fabriquer mon TiBiscuit alors j’imagine que je ne serai pas une bonne donneuse …

    En plus, si je ne prends pas la pilule, mes hormones sont totalement détraquées 😕

    répondre
  • lagrengren
    20 juillet 2009 at 10:41

    Il y a quelque temps je parlais dans un billet (http://moijeveux.hautetfort.com/archive/2009/06/09/cryoconservation.html) de mon choix de faire don de mes embryons, congelés suite à une ICSI… J’ ai vu tellement de couple en détresse par la volonté d’enfanté, lors de nos vistes au centre d’insémination ,que notre choix , pourtant important, fut vite tourné vers le dons.

    répondre
  • Amé
    20 juillet 2009 at 10:42

    Merci E-zable pour ce billet.
    Perso, je ne le ferai pas. Pour des raisons de morale perso, et puis pour le temps que ça prend et tous les traitements… j’imagine qu’il y a pas mal de mamans à la maison parmi les donneuses…
    Par contre, je suis choquée que le don de gamète femelle soit soumis à accord du conjoint, et pas celui de gamète mâle… je sais bien que les petits bonhommes sont plus faciles à récolter, mais du point de vue « juridique », j’ai la sensation que les femmes sont encore soumises à l’autorité patriarcale…

    répondre
  • docyana
    20 juillet 2009 at 10:52

    je suis donneuse de sang mais surtout de plaquettes (moins de donneurs donc ils ont plus besoin de mes plaquettes que de mon sang) et sur le fichier moelle osseuse.
    J’ai une soeur qui a ratee toutes ses fecondation in vitro et ICSI, alors que j’ai eu 3 enfants du 1er coup……
    j’ai tres longuement reflechi au don d’ovocyte ou de spermes (pour moi c’est une demarche de couple quand meme….a moins de vivre seule) et bien NON…..mes enfants possedent la moitie des genes de mon mari, la moitie des miens…..sans arret il y a des ressemblances qui mes sautent aux yeux……

    on dit bien d’un homme qui a passe une seule nuit avec une femme qu’il est le pere de l’enfant…..le pere biologique…..alors …non….je ne voudrais pas que sur la planete un enfant issu de moi ou de mon mari existe et qu’on ignore tout de lui…..

    ce don est tres particulier, on ne peut pas le comparer aux autres dons……je rejoins ratounette…. je peux passer regulierement 1/2 journee reliee a une machine pour mes plaquettes, cela me parait le plus naturel du monde…..mais les ovocytes…..c’est tout un debat sur le patrimoine genetique, la filiation, cela va beaucoup beaucoup plus loin qu’un simple don ….

    j’assume completement…..ma propre soeur malgre son desespoir de ne pas etre mere pense comme moi….et si elle arrivait un jour a obtenir des embryons….elle ne voudrait pas les donner a un autre couple (autre don possible) par ce que justement ce n’est pas de l’egoisme…..c’est juste ressentir qu’on a un enfant quelque part dont on ne sait rien….

    mais bon chacun fait ce qu’il veut du moment que c’est murement reflechi ….. voila ma reflexion du jour …

    répondre
  • MamanCélib
    20 juillet 2009 at 11:10

    C’est un sujet vaste et à débat… je crois qu’il faut avoir connu les affres de la PMA pour comprendre pourquoi c’est un geste important…

    répondre
  • Blandine
    20 juillet 2009 at 11:32

    Je voudrai donner un ovule mais Chéri n’est pas d’accord pour qu’une partie de mon patrimoine se promène… « et si au final ça donnait un garçon qui rencontre notre fille ???? « bref…

    Cependant je trouve anormal qu’une femme doive demander l’autorisation à son mari, tandis qu’un homme donne son sperme s’il le souhaite sans en parler à personne !

    répondre
  • Mélanie
    20 juillet 2009 at 11:59

    Bravo pour cet article !

    Jusqu’à présent je donnais mon sang et mes plaquettes mais le don d’ovocytes ne m’avait même pas traversé l’esprit et ton article m’a permis de me renseigner . J’ai eu la chance d’être enceinte très rapidement et si je peux aider un couple je n’hésiterais pas une seule seconde.
    Je viens donc de me renseigner et bizarrement dans ma région le centre concerné est fermé jusqu’au 16 août. Ca me donnera donc le temps de mûrir ma réflexion.

    Encore bravo pour ton blog, parfois drôle, futile et léger et parfois très sérieux comme aujourd’hui.

    répondre
  • Delphine
    20 juillet 2009 at 13:02

    Voilà un do magnifique. Je ne suis pas encore maman, mais c’est une démarche que je note pour les années à venir.
    Je ne peux malheureusement aps donner mon sang, mais ça, je pense que ce serait possible!

    répondre
  • bergie
    20 juillet 2009 at 13:02

    alors moi je serai vraiment tenté mais il est vrai que les démarches, rendez vous médicaux et traitement sont super contraignant.
    c’est un vrai investissement.
    Pour ce qui est du don de Sperme, bien sur que si, l’autorisation de la conjointe ou femme est necessaire.

    répondre
    • Amé
      20 juillet 2009 at 14:56

      Merci Bergie pour la rectification. J’ai regardé sur le site du ministère de la santé et en effet pour les petits bonshommes aussi faut l’acception de la conjointe. Ouf!!

      répondre
  • Victoire02
    20 juillet 2009 at 14:34

    J’aimerai tellement oser le faire, mais une trouille pas possible de me lancer dans tout ces examens et anesthesie et sans compter le temps à trouver avec les enfants le boulot
    Si j’avais le courage .. car l’envie oui j’ai eu la chance de tomber enceinte à chaque fois des le premier mois et ca m’attriste de voir ses femmes qui ont tellement de mal .
    Merci d’en parler en tout cas

    PS: cela n’a rien à voir mais comment fait t’on pour mettre une petite photo à coté de notre nom comme ratounette par exemple ?

    répondre
  • Carole
    20 juillet 2009 at 15:25

    Bravo aux femmes qui le font car en effet c’est un parcours du combattant…
    ayant été maman pour la première fois à 38 ans, la question ne se pose plus, j’ai largement passé l’âge du coup je ne peux pas faire d’extrapolations et « si je pouvais est ce que je le ferais? » je n’en sais rien!

    répondre
  • Kiru
    20 juillet 2009 at 15:54

    Ayant accouché de BB2 il y a peu, je pensais justement à toutes ces femmes qui souffrent de ne pas pouvoir enfanter. Je n’ai eu aucune difficulté à tomber enceinte et je me dis parfois que mes ovules peuvent aider ces femmes à devenir mères.
    Evidemment, il y aura un bout de moi quelque part ailleurs. Mais mes gènes à eux seuls ne suffisent pas (à mes yeux) à en faire mon enfant. Je ne l’aurai pas senti grandir en moi, je ne l’élèverai pas, je ne lui donnerai pas mon amour comme je le fais pour mes garçons. J’aurai aidé et c’est tout ce qui compte pour moi.
    Quand je vois les démarches à faire, ça freine un peu. Mais je pense en discuter longuement avec mon mari avant de passer à l’acte.

    Merci e-za d’avoir abordé le sujet.

    répondre
  • emanu124
    20 juillet 2009 at 20:07

    Très bonne initiative ! Bravo…
    Les miens ont un peu passé la date de fraîcheur, mais je peu au moins en parler à mes copines plus jeunes… 😀

    répondre
  • Cassiopé
    20 juillet 2009 at 20:13

    Je ne sais pas, je n’y arriverai pas! je suis peut etre égoïste, surement, mais je ne pourrai pas donner es ovules a une autre femme, j’aurai l’impression d’abandonner mes pseudos bébés…c’est con je sais bien..mais bon, peut etre que je penserai différemment si j’avais des problèmes à féconder…

    répondre
  • Christel
    20 juillet 2009 at 21:25

    Merci E-za pour ce post, belle initiative !
    @Blandine : j avais la meme apprehension c est pourquoi j ai prefere me tourner vers le don direct , et il se trouve que le bebe etait une fille, ouf ! 😉

    répondre
  • lilipop
    21 juillet 2009 at 10:22

    Bonjour,
    en faisant des recherches sur le don d’ovocyte, je suis arrivée sur votre page.
    Nous tenons un blog sur nos expériences croisées donneuse/receveuse.
    http://www.ovocyte.fr
    Peut être un complément à vos témoignages?

    répondre
  • Babychoupette
    21 juillet 2009 at 22:41

    Perso, je me suis penchée sur la question lors de ma grossesse en pensant en effet à toutes ces femmes qui ne pouvaient pas avoir la chance d’être mères sans un « coup de pouce » d’autres femmes…. Pour le moment, j’attends d’être « à la fin » de mes envies de bébé (je rêve d’une famille nombreuse!) mais par encore « périmée » pour m’y repencher. C’est vrai que le processus a l’air super lourd donc ca refroidit un peu…

    répondre
  • sorgina
    23 juillet 2009 at 20:41

    Bonjour à toutes!
    J’ai fait ce don d’ovocytes il y a deux ans, et franchement, c’est faisable….c’était le côté psychologique qui me faisait le plus peur, mais étrangement, une fois le don effectué, je n’y ai plus pensé….tant mieux!
    Oui c’est parfois contraignant, j’habite à 200km de l’hôpital qui m’a pris en charge (essence remboursée), en tout j’y suis allée trois fois. Les piqures à se faire soi-même sont impressionnantes au début, puis on s’habitue…le don en lui-même a été …assez douloureux, j’ai refusé l’anesthésie car je voulais rentrer chez moi et ne pas y passer la nuit….
    en résumé je suis très contente (et fière?) de l’avoir fait, je suis tellement heureuse avec mes enfants que j’ai voulu aider celles qui voulaient être mères…
    C’était à l’hôpital de Bordeaux, si certaines veulent des renseignements, faites moi signe…
    Sorgina

    répondre
  • evy
    27 juillet 2009 at 11:12

    Super article et sujet qui me tient à coeur à moi aussi. J’ai eu mes trois marmots comme ça d’un coup d’un seul, avec une FC au milieu certes, mais « la mayo à toujours vite pris ».
    et je me suis dit pourquoi pas, c’est un beau geste puis il faut des donneuses…
    puis après avoir discuté avec une amie qui était en traitement pour se faire ponctionner ses propres ovules pour sa propre FIV, ça m’a refroidie… et ma motivation est retombée.
    C’est un long parcours, difficile et je ne suis pas encore tout à fait prête. 🙁
    Bon j’ai encore 4 ans devant moi …..

    répondre
  • anne
    16 décembre 2010 at 22:05

    Je viens de recevoir un don … et merci aux donneuses.
    Malheureseuement j’ai du aller a l’étranger car en france c’est trop compliqué.

    répondre
  • nanou1407
    2 janvier 2011 at 21:46

    Moi aussi je me suis rendu en république tchéque chez SANUS CzechIFV.
    C’est très bien, pas de délai, pas trop cher.
    Quand on peut pas faire autrement … trop tard pour la france.

    répondre
  • rocher marie christine
    6 janvier 2011 at 23:10

    avec mon copin sa fait 3 fois on essaiyer de tomber enceinte et sa marche pas et decut je voudrais bien que vous m’aider svp

    répondre
  • bébé
    17 janvier 2012 at 01:26

    Bonjour,
    prise de rdv en belgique pour un don
    envoi de différents examens à faire
    personne en france ne veut le faire.
    il a fallu se renseigner au centre d’aide à la procréation en france pour se faire suivre.
    don non gratuit car il faut payer tous les examens. ma receveuse paye tout sauf ce qui est remboursé.
    liste des risques donnés en france comment dire ? comme si accepter de faire un don c’est accepter de mourir ou d’etre en état végétatif ou au mieux perdre les ovaires.
    la suite un rdv en belgique pour voir le gygy le psy le généticien enfin tous les docs avec tous les examens demandés. mais vu les difficultés pour faire ces examens rien ne sera fait à temps.

    répondre
  • bébé
    17 janvier 2012 at 01:46

    moi l’histoire des genes ne m’inquietent pas car cela reste dans la famille. donc ils seront comme des cousins. je pense que les genes entre soeurs se ressemblent d’où les ressemblances entre les cousins cousines. parfois meme certains consins ou cousines se ressemblent plus que la fratrie elle meme.
    je donne une cellule pour aider à donner un enfant et non un enfant. je n’abandonne personne. ce sont des cellules qui auront peut etre la chance de se développer au lieu de mourir. voilà comment je vois les choses.

    répondre
  • Monoï
    13 février 2012 at 20:08

    Peu de femmes en France connaissent le don d’ovocytes et pourtant nous sommes surement beaucoup à être en attente. Ayant eu 4 FIV, je n’ai pas cette impression d’un parcours du combattant en ce qui concerne le traitement, les examens, sûremnt parce que j’habitais à 3km du centre.

    Le don d’ovocyte est un beau geste. Il pose des questions morales existentielles au susceptibles donneuses. Je vous rassure il en pose aussi de sacrées au femmes en attente.

    Je me positionne comme une femme en attente d’un gamète, ça me fait prendre de la distance. Un gamète ce n’est pas un enfant, c’est une cellule ayant un rôle particulier.

    Pour le bien de tous et pour les cheminements il ne faut pas s’en dire plus je pense.

    Je comprends qu’il faille faciliter les démarches des donneuse et pourquoi pas penser à une indemnité pour garde d’enfant, bons d’essence que sais -je.

    Moi en attente surement de dons, ce qui me fait peur, ce n’est pas l’attachement à l’enfant, c’est la question de la génétique, de maladies possibles, c’est aussi avec de la pudeur qu’il n’est pas facile de demander à quelqu’un de faire ce geste, à un couple pour attendre moins longtemps.

    Cheminer à votre rythme si vous voulez donner, c’est essentiel. En attente, je fais de même

    répondre
  • bébé
    14 février 2012 at 11:47

    Phrase de gygy de la PMA : un don d’ovocyte mais à quel prix ?
    le gynécologue de PMA m’a expliqué qu’à stimuler les ovaires, il y a un risque d’hyperstimulation. Il m’a expliqué que de cette hyperstimulation, il y a vait kyste ovorien qui grossit tellement qu’il faut se faire hospitaliser d’urgence (par ici il n’y a aucun hopital ayant les compétences pour soigner ça) donc cela peut aller à la perte des ovaires ou à la mort.
    Il m’a expliqué les risques opératoires suite à la ponction des ovocytes. Il m’a dit que bon nombre de décés des femmes sont dues à la fiv.
    http://www.genethique.org/revues/revues/2010/juillet/20100729.1.asp
    Cela refroidit d’un coup.
    Et pourtant …

    répondre
  • bébé
    23 mars 2012 at 11:32

    Toujours en cours de don,
    en belgique, ils se sont montrés plus rassurant malgré que la receveuse soit toujours effrayé pour moi.
    nous allons à chaque rendez vous ensemble. Tout deux entendons pour l’une ou l’autre.
    on nous a expliqué que les chances étaient plus grande lors d’un don anonyme car la proccédure n’est pas la meme.
    donc nous nous sommes dit pourquoi pas ?
    malheureusement, les antécédents familiaux de ma famille ne correspondent au profil voulu donc refusé pour le don anonyme
    ensuite le gygy dit « si la receveuse accepte les risques c’est bon ».
    je n’ai pas trop compris.
    on doit voir un généticien pour expliquer tout ça.
    en attendant le caryotype

    répondre
  • emotiti
    14 juillet 2012 at 10:49

    Bonjour,

    Je viens de faire les premiers examens pour donner mes ovocytes. librement, sans parrainage, car je ne me sens pas de choisir qui mérite plus qu’une autre d’avoir une chance d’être mère plus vite.

    Je le fais car je me sens la plus chanceuse des femmes d’avoir un magnifique bébé. je me sens comme redevable envers la vie de m’avoir fait ce cadeau naturellement. et j’ai envie de pleurer de penser à la souffrance de ne pas connaître cela.

    L’adoption oui, mais à quel prix? D’un enfant de quel âge, atteint de quelles pathologies?

    Je ne sens pas que je vais donner mes gènes ou un enfant, si je pensais cela je serai traumatisée chaque mois d’évacuer un ovule en ayant mes régles (et donc dans cette logique, tuer un bébé!)… J’ai lu plusieurs témoignages de couple devenus parents suite à un don de sperm ou d’ocvocyte, qui confirment que les gens leurs disent soucvent que leurs enfants leur ressemblent, et ce même s’ils ne sont pas le parent biologique. Car on ressemble à nos parents à cause de nos éducations, de nos expressions, de nos mimiques…

    L’hôpital m’a donné un document à remplir dans le cas ou j’ai des frais à avancer, qui seront alors remboursés. Le plus compliqué pour moi sera de m’organiser au travail mais depuis l’an dernier je peux bénéficier d’autorisation d’absence. Si nécessaire je le ferai.

    Je ne souhaite pas être payée, j’ai pris la décision en acceptant les régles du jeu, je trouve normal de ne pas payer les frais liés à la procédures mais j’espère n’avoir jamais à me vendre. La motivation de la démarche ne serait plus la même!

    J’ai aussi converser avec une donneuse qui avait pu faire les examens au cours du traitement près de chez elle pour ne pas avoir à se déplacer aussi loin à chaque fois. Le tout est de trouver un gynéco qui s’y connaisse et acepte.

    Je n’ai parlé de ma démarche à personne de mon entourage pour le moment. je le ferai sans doute lorsque j’aurai fini, pour pouvoir éventuellement répondre aux questions.

    En attendant bravo aux donneuses, mais aussi aux couples en attente de ce merveilleux cadeau qu’est un enfant.

    répondre
  • Quand le désir d'enfants ne suffit pas... » e-Zabel, blog maman parisienne
    21 novembre 2013 at 11:44

    […] Le don d’ovule […]

    répondre
  • Le don d'ovocytes près de chez vous
    22 novembre 2013 at 17:34

    […] Le don d’ovule […]

    répondre
  • Mélanie - Motifs Addict
    4 août 2016 at 16:03

    J’arrive un peu après la bataille, mais je ne découvre ton article que maintenant. J’ai fait un don d’ovocytes il y a tout juste un an et j’en garde le souvenir d’une très belle expérience. Pour celles que cela intéresse, je raconte le parcours sur mon blog : http://www.motifs-addict.fr/2016/07/mon-don-d-ovocytes-un-an-deja/.
    Comme emotiti, je n’ai pas eu de difficulté à avoir mes filles, donc c’était important pour moi de donner un peu d’espoir à d’autres familles. Je ne saurai jamais si un ou plusieurs enfants sont nés suite à mon don, mais cela ne m’appartient plus, je ne veux pas savoir.
    Mélanie

    répondre
  • laisser un commentaire