10 novembre 2016

Nos mercredis matin, en tête à tête

Collège oblige, la 11,5 ans a désormais l’obligation de se lever tôt le mercredi pour 4 heures de cours.

Le P’tit Grand a encore une année tranquille à pouvoir glander en pyjama. Et croyez-moi, il en profite.

Ok… On en profite.

Depuis septembre, chaque mercredi matin j’alterne entre doux moments, rire, complicité, mais aussi agacement et culpabilité.

Il y a des mercredis où je ne l’entends presque pas. Il joue seul, calmement, je le vois passer en pyjama à côté de mon coin bureau. On fait un gros câlin, on petit-déjeune ensemble et chacun vaque à ses activités.

Et il y a des mercredis matin où… à 9h je trouve le jeu d’échecs prêt sur la table basse et j’entends : « c’est à ton tour de jouer ! »

Euh.

Attends là … je reprends un café (et j’ouvre un oeil)

Je ne vous parle pas du matin où j’ai perdu à Labyrinthe. À 8h45. Non, il ne vaut mieux pas.

Et puis il y a tous les mercredis le moment où sonne à la porte cette petite chose pénible qu’on essaye tant bien que mal de refouler. Mais qui s’invite, s’impose. Régulièrement.

Madame Culpabilité.

Je suis là, mais je dois travailler.

Il est là j’aimerai en profiter.

Il le sait, mais ne peut évidemment s’empêcher de me « déranger ».

Alors, je zappe, je passe d’une activité à l’autre. Si je décide de prendre 30 minutes pour une partie d’échecs, je laisse mon téléphone de côté. Enfin j’essaye au début. Ensuite, je le fais parce que je me rends compte que je suis en train de me faire battre.

Et ça, ça ne va pas (encore) être envisageable hein. Oh !

Plus sérieusement, je m’organise. Le mercredi matin, même à mon compte, même débordée de boulot, je tente de profiter de lui, en tête à tête. Parce qu’il grandit tellement vite. J’ai l’exemple de sa grande soeur sous le nez, je SAIS. Ce n’est pas un mythe. Le collège, ça change beaucoup de chose. Je prévois bien en amont, je reste en alerte pour les urgences, je suis présente… mais pour les deux volets de ma vie en même temps. Et, je m’y remets quand il est au sport l’après-midi, puis le soir.

Et pour le moment, ça me va bien. Si je ne tiens pas ce rythme, je chercherai une baby-sitter, mais Madame Culpabilité pour le moment m’en empêche. La vilaine. Ou pas.

En fait, être maman c’est vraiment avoir tout le temps le postérieur entre deux chaises non ?

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7 commentaires

  • Rebecca
    10 novembre 2016 at 09:34

    Profite bien de ta chance (et de l’école privée parce que les miennes ont école le mercredi matin)
    En te lisant, je suis encore moins pressée du collège…
    Madame Culpabilité au placard !

    répondre
  • sabine
    10 novembre 2016 at 09:56

    si.

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  • Kejumaman
    10 novembre 2016 at 10:03

    Mais comme tu as raison. Profites ! Ça passe tellement vite ! Si tu savais comme mes mercredis à la maison me manque ! PROFITES ! Tu as bien raison ! Et que Madame culpabilité se barre! :mrgreen:

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  • lespetitesm
    10 novembre 2016 at 10:59

    Tu résumes bien ce que je pense et ce que je crains…

    Les bouleversements au collège, la culpabilité,… et pareil toujours l’impression de jongler et de réajuster sans arrêt ma façon d’être parent… pfiou!!!!

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  • Crevette d'ODouce
    10 novembre 2016 at 11:29

    C’est un peu ça oui…

    mais en parlant de cul et de chaises (comment ça tu n’as pas dit cul ?) … bref… ben la culpabilité, faut s’assoir dessus de temps en temps 😉

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  • doublerose
    10 novembre 2016 at 12:03

    Comme je comprends ce sentiment d’être sur deux choses à la fois et sur rien du coup.
    Travailler à côté d’elles en ayant le sentiment de ne pas « profiter » d’elles. Ou m’occuper d’elle et culpabiliser de ne pas travailler.
    Et dans ces cas là, cela me met de très mauvaise humeur car j’ai le sentiment de ne rien faire bien
    Ha si seulement mme culpabilité pouvait passer son chemin de temps en temps.

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    • Valerie
      11 novembre 2016 at 15:54

      Oh que oui ! ! !

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